Casse auto dans le 34
Chaque année dans notre pays, les 1 700 casses auto (ou centres de traitement de véhicules hors d'usage dits VHU), mais aussi quelques dizaines de broyeurs agréés prennent en charge 1 million de véhicules. Il s’agit là de véhicules accidentés, qui sont financièrement ou d'un point de vue technique irréparables, ou véhicules anciens trop usagés pour être revendus sur le marché de l'occasion.
Ces casses auto contemporains, comme une casse auto dans le 34, sont loin, très loin des casses à l'ancienne avec leur chiens de garde, pleins à ras bord d'autos rouillées abandonnées. Partons pour un panorama de centres de traitement de VHU modernes et très utiles !
Si le marché français reçoit près de deux millions et demi de véhicules neufs chaque année, il expulse environ un million de voitures et camionnettes (dont plus de 90 pour cent de voitures de particuliers ). Pour retraiter ces rebuts qui peuvent s'avérer dangereux dans un contexte où les questions environnementales pèsent de plus en plus dans la balance, il n'est plus possible de faire « à la carte » : Les centres de traitement de véhicules hors d'usage relèvent de nos jours d'un régime juridique scrupuleux et contrôlé. La filière est régie par les articles R. 543-153 et suivants du Code de l'environnement, qui stipulent que le détenteur ( personne privée, réparateur, assureurs) d'un véhicules hors d'usage doit impérativement le laisser à un centre disposant d’un agrément préfectoral. Ceux-ci ont obligation de reprendre gratuitement les VHU.
Cet agrément et le cahier des charges qui l'accompagne listent les devoirs des casses auto, notamment en matière de dépollution, de recyclage... Les centres de traitement agréés ont en effet l'obligation de réaliser la dépollution du véhicule (retrait des huiles usagées, des liquides de refroidissement, des réservoirs GPL, des pots catalytiques, des batteries, des filtres, des pneumatiques, et plus encore. ). Il leur revient aussi le démontage de certaines matières et le retrait des pièces pouvant être réutilisées ( pièces mécaniques, carrosserie, composants volumineux en matière plastique comme les tableau de bord, récipients de fluides, pare-chocs, etc. ). À eux ensuite de transmettre les véhicules hors d'usage au réseau de broyeurs agréés, que se chargent du broyage, et séparent les matières restantes afin de pouvoir les recycler.
Les casses auto doivent donner au détenteur du VHU un certificat de destruction d’un véhicule. Pour ce qui est des broyeurs disposant d'un agrément, ils doivent émettre un certificat attestant de la destruction physique du véhicule. Ces documents sont par la suite transférés à la préfecture, laquelle doit procéder à l’annulation de l'immatriculation du véhicule dans le SIV, le système d'immatriculation des véhicules. Tous les ans, 1,5 million de véhicules transitent par les casses et les centres de broyage. Environ trois cent cinquante de ces entreprises sont certifiées suivant le référentiel de certification de service de la profession Qualicert.
Les exploitants de casses et de centres de broyage disposant d'agrément travaillent à atteindre les objectifs européens de recyclage. Les objectifs établis dans la directive européenne 2000/53/CE sur les véhicules hors d'usage au premier janvier de 2015 étaient de 85 % pour la réutilisation + recyclage, et de 95 % pour la réutilisation + valorisation. Concernant le taux de recyclage et de réutilisation, la France a atteint les objectifs dès 2013. Le pourcentage s'établit à 87.4 pour cent en 2017. Quant au le taux de réutilisation et de valorisation, il atteint presque l'objectif avec 94,6 % en 2017.
Les casses auto modernes, comme la casse auto dans le 34, sont les associés des garagistes et des réparateurs mais aussi de la protection de l'environnement. Leur travail permet en effet d'éviter de jeter dans la nature des tonnes de déchets, qui abiment l'eau mais aussi les sols. La réutilisation des pièces détachées d'occasion est aussi essentielle. Le travail des casses auto permet aussi de valoriser autant que faire se peut les véhicules mis en pièces en mettant pièces détachées et matériaux à la revente. L’occasion de leur donner une nouvelle vie dont l'intérêt n'est plus à souligner dans nos sociétés qui prennent conscience de la nécessité de mettre en œuvre le développement durable au-delà des mots, dans les actes.
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