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Le durcissement du malus écologique en France

Dans un contexte où la transition écologique est devenue un impératif mondial, la France s’engage activement pour réduire son empreinte carbone. Du coup, parmi les instruments mis en œuvre, le malus écologique automobile occupe une place importante. Créé pour pénaliser les véhicules les plus polluants, ce dispositif a connu un renforcement majeur depuis 2024, avec un durcissement progressif en 2025. Ce changement traduit une volonté politique de transformer profondément le parc automobile national, afin de répondre aux objectifs climatiques fixés par l’Union européenne et par la France elle-même.

Qu’est-ce que le malus écologique ?

Tout d’abord, le malus écologique est une taxe qui s’applique lors de l’immatriculation d’un véhicule neuf en fonction de ses émissions de dioxyde de carbone (CO₂) par kilomètre parcouru. Concrètement, plus un véhicule rejette de CO₂, plus la taxe imposée est élevée. Ainsi, ce système vise à encourager l’achat de véhicules moins polluants et à décourager la possession de modèles trop gourmands en carburant.
Depuis son introduction en 2008, le malus écologique a vu son barème évoluer régulièrement. D’ailleurs, chaque ajustement étant destiné à renforcer son effet dissuasif. En résumé, ce mécanisme s’inscrit ainsi dans une stratégie globale de lutte contre le changement climatique.

Durcissement du malus écologique : les nouveautés en 2024 et 2025

Abaissement du seuil d’application

L’année 2024 a marqué un tournant avec un abaissement du seuil d’application du malus, désormais fixé à 123 grammes de CO₂ par kilomètre. Mais 2025 va encore plus loin en rendant ce dispositif plus contraignant : le seuil est abaissé à 117 grammes de CO₂ par kilomètre. Cette évolution élargit considérablement le nombre de modèles concernés. Autrefois épargnés, des véhicules considérés comme raisonnables en termes de consommation et d’émissions deviennent désormais taxables.

Montant en hausse

Le montant du malus est lui aussi revu à la hausse de manière significative. En 2025, le malus maximal atteindra la somme impressionnante de 60 000 euros pour les véhicules émettant plus de 224 grammes de CO₂ par kilomètre. Ce plafond est non seulement élevé, mais il est atteint plus rapidement qu’auparavant. En d’autres termes, cela signifie que de nombreux véhicules familiaux, de luxe ou sportifs se retrouvent fortement pénalisés.

Malus au poids

Autre changement important : le malus au poids, introduit en 2022, a été renforcé. En effet, ce dispositif impose une taxe additionnelle. Sont concernées, les voitures dont le poids dépasse 1 600 kilogrammes, à raison de 10 euros par kilogramme supplémentaire. Initialement prévu pour cibler les SUV très lourds, il affecte désormais aussi des véhicules familiaux thermiques classiques. Du coup, cela suscite certaines inquiétudes parmi les ménages ayant besoin de voitures spacieuses.
Il est important de noter que les véhicules électriques et ceux à hydrogène bénéficient d’exemptions ou de réductions substantielles. Le gouvernement cherchant clairement à favoriser les modes de propulsion décarbonés.
Enfin, la taxation des véhicules d’occasion très polluants commence aussi à se préciser. Le but étant d’éviter que les modèles fortement émetteurs ne trouvent une seconde vie sur le marché de l’occasion français.

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Durcissement du malus écologique : objectifs et motivations

Pour commencer, si le malus est renforcé, c’est avant tout pour aligner la France sur ses engagements climatiques. En effet, l’Union européenne exige des États membres une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. C’est pourquoi, pour respecter cette trajectoire, il est indispensable d’agir sur un secteur aussi polluant que les transports, qui représente près de 30 % des émissions nationales.
En plus de cela, le malus écologique représente aussi une source de financement pour les mesures incitatives telles que le bonus écologique ou la prime à la conversion. Ainsi, en augmentant les recettes fiscales issues des véhicules polluants, l’État peut soutenir financièrement les ménages qui choisissent de s’orienter vers des véhicules propres.
Cette politique cherche également à transformer l’offre automobile. En rendant les véhicules lourds et polluants financièrement dissuasifs, l’État pousse les constructeurs à développer des modèles plus légers, électriques ou hybrides, et adaptés aux nouvelles normes environnementales.

Durcissement du malus écologique : les limites et critiques

Cependant, ce durcissement ne fait pas l’unanimité. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’impact social de ces mesures. Les ménages ruraux, souvent contraints de parcourir de longues distances et pour qui les alternatives à la voiture individuelle sont rares, risquent de se retrouver particulièrement pénalisés. De plus, les familles nombreuses, qui ont besoin de véhicules spacieux, doivent souvent se tourner vers des modèles lourds et seront donc fortement impactées par le malus au poids.
D’autres critiques portent sur le risque de déstabilisation du marché automobile français. En effet, certains constructeurs pourraient avoir du mal à suivre le rythme imposé par la transition écologique. A terme, cela pourrait nuire à l’industrie nationale, notamment dans un contexte de concurrence mondiale accrue.

Durcissement du malus écologique : des mesures d’accompagnement

Pour atténuer les effets de ce durcissement, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs d’aide. Le bonus écologique continue de soutenir l’achat de véhicules électriques ou hydrogène. La prime à la conversion reste disponible pour encourager la mise au rebut de vieux véhicules thermiques au profit de modèles plus propres.
En outre, un “leasing social” a été instauré en 2024. Il permet aux ménages modestes d’accéder à une voiture électrique neuve pour environ 100 euros par mois. Cette initiative vise à rendre la transition accessible à tous, et pas seulement aux ménages les plus aisés.

Durcissement du malus écologique

En conclusion sur le durcissement du malus écologique

Le durcissement du malus écologique en France s’inscrit dans une politique volontariste en matière de transition énergétique. S’il est évident que ces mesures sont nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques, leur succès dépendra de la capacité des pouvoirs publics à les accompagner d’aides suffisantes et à veiller à ce qu’elles ne creusent pas davantage les inégalités sociales. L’automobile française entre ainsi dans une période de profondes mutations, où les choix des consommateurs et des industriels seront déterminants pour dessiner la mobilité de demain.

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