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L’impact économique de l’inflation sur le secteur automobile

Depuis quelques années, l’inflation s’est imposée comme un enjeu économique majeur à l’échelle mondiale. À la suite de la pandémie de COVID-19, des tensions géopolitiques croissantes, et des perturbations importantes dans les chaînes d’approvisionnement, les prix ont connu une envolée sans précédent. Dans ce contexte, le secteur automobile n’a pas été épargné. En effet, l’inflation a eu un impact direct et mesurable sur le prix des voitures, qu’il s’agisse de véhicules neufs ou d’occasion.

Alors que les consommateurs peinent à faire face à une augmentation générale du coût de la vie, ils se trouvent également confrontés à une flambée des tarifs automobiles. Afin de mieux comprendre cette réalité, il convient d’examiner les mécanismes de l’inflation, ses origines récentes. Puis d’analyser en détail son influence sur le marché automobile, en mettant l’accent sur la production, la distribution et la consommation.

Comprendre l’inflation : définitions et mécanismes

Avant d’aborder l’impact sur le secteur automobile, il est essentiel de bien comprendre ce qu’est l’inflation. De manière générale, l’inflation désigne la hausse généralisée et continue des prix des biens et des services dans une économie. Elle se mesure à travers des indices comme l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), publié mensuellement par les instituts statistiques nationaux.

L’inflation peut résulter de divers facteurs. D’une part, elle peut être tirée par la demande. Lorsque les consommateurs disposent d’un pouvoir d’achat élevé, stimulant ainsi la consommation et faisant grimper les prix. D’autre part, elle peut être poussée par les coûts, lorsque les prix des matières premières, de l’énergie ou des salaires augmentent. Forçant les entreprises à répercuter ces hausses sur les prix finaux.

Par ailleurs, des facteurs exogènes comme des crises géopolitiques ou des catastrophes naturelles peuvent aggraver l’inflation, en désorganisant les chaînes de production ou en provoquant une pénurie de certaines ressources.

L’inflation post-COVID : un contexte inédit

Historiquement, les économies développées ont connu des périodes d’inflation modérée, souvent maîtrisées par les banques centrales grâce à des politiques monétaires ciblées. Cependant, la situation a radicalement changé après 2020. D’abord, la pandémie a entraîné une réduction massive de la production industrielle et du transport mondial. Ensuite, la reprise économique post-pandémique a généré une demande très forte, à laquelle l’offre ne pouvait répondre immédiatement.

À cela se sont ajoutées les tensions internationales, notamment la guerre en Ukraine, qui ont provoqué une hausse spectaculaire des prix de l’énergie. En conséquence, le coût de production de nombreux biens, y compris les voitures, a fortement augmenté.

Le secteur automobile face à la hausse des coûts de production

L’un des effets les plus visibles de l’inflation dans l’industrie automobile réside dans l’augmentation des coûts de fabrication. En effet, plusieurs éléments entrent en ligne de compte dans le processus de production d’un véhicule. Comme les matières premières, composants électroniques, main-d’œuvre, énergie, logistique, etc.

1. Les matières premières : un renchérissement significatif
L’acier, l’aluminium, le cuivre ou encore le lithium — des matériaux indispensables à la fabrication des voitures, notamment électriques — ont vu leurs prix exploser. Cette flambée est due à la fois à la forte demande mondiale et à des problèmes d’approvisionnement. Par conséquent, les constructeurs sont contraints de réviser leurs grilles tarifaires à la hausse pour maintenir leurs marges.

2. La pénurie de semi-conducteurs : un facteur aggravant
Par ailleurs, la pénurie mondiale de semi-conducteurs, déclenchée par la forte demande d’appareils électroniques et par la fermeture temporaire de certaines usines asiatiques, a fortement impacté l’industrie automobile. Ces puces électroniques sont devenues incontournables dans les véhicules modernes, qui intègrent de plus en plus de technologies. Ainsi, la rareté des composants a entraîné une réduction de la production et une augmentation des prix unitaires.

3. Les coûts logistiques : un transport plus cher
Enfin, les coûts logistiques ont eux aussi été multipliés. Le prix des containers maritimes a atteint des niveaux records, notamment entre 2021 et 2022. En outre, la hausse du prix des carburants a renchéri le transport routier. Tous ces éléments ont contribué à faire grimper les prix des voitures, même avant leur arrivée chez les concessionnaires.

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L’inflation sur le marché des véhicules neufs

À la lumière de ces facteurs, le marché des voitures neuves a connu une forte hausse des prix depuis 2021. Selon plusieurs études, le prix moyen d’un véhicule neuf en Europe a augmenté de plus de 15 % entre 2021 et 2024. En France, par exemple, le prix d’entrée d’un véhicule thermique grand public se rapproche désormais de 20 000 €, tandis que les modèles électriques dépassent souvent les 30 000 €.

L’évolution de la gamme des constructeurs
De plus, de nombreux constructeurs ont choisi de revoir leur stratégie commerciale. Face à la hausse des coûts, certains ont délibérément réduit leur offre de modèles d’entrée de gamme, moins rentables. Ils se concentrent désormais sur des véhicules mieux équipés et donc plus chers, accentuant mécaniquement l’augmentation du prix moyen à l’achat.

Le rôle des normes environnementales
Il convient également de souligner l’impact des réglementations environnementales. Pour respecter les objectifs européens en matière d’émissions de CO₂, les constructeurs investissent massivement dans l’électrification de leurs gammes. Ces investissements, bien que nécessaires, représentent un coût important, répercuté in fine sur les prix de vente.

L’inflation sur le secteur automobile : Les répercussions sur le marché de l’occasion

Face à cette hausse continue des prix du neuf, de nombreux consommateurs se tournent vers le marché de l’occasion. Toutefois, l’effet de l’inflation n’épargne pas ce secteur non plus. En effet, la demande accrue pour les véhicules d’occasion, combinée à une offre limitée (notamment à cause du ralentissement des ventes de véhicules neufs en 2020-2021), a fait bondir les prix.

Entre 2020 et 2023, certains modèles populaires ont vu leur valeur augmenter de 20 à 30 %. Cette situation est inédite, car les voitures sont traditionnellement des biens qui se déprécient avec le temps. Désormais, certains véhicules récents se revendent au même prix, voire plus cher, que leur prix d’achat initial, selon leur rareté et leur état.

L’inflation sur le secteur automobile : Les consommateurs face à des choix difficiles

Dans ce contexte, les consommateurs doivent faire face à des arbitrages complexes. Alors que le besoin de mobilité reste essentiel, beaucoup hésitent entre acheter un véhicule neuf plus coûteux, parfois inabordable, ou un véhicule d’occasion à prix élevé et potentiellement moins fiable.

De plus, les conditions de financement se sont elles aussi durcies. Avec la remontée des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne pour lutter contre l’inflation, les crédits automobiles sont devenus plus onéreux. Par conséquent, le coût total d’un achat à crédit augmente significativement, même pour un véhicule modeste.

Les constructeurs et l’État : quelles réponses possibles ?

Pour tenter d’atténuer les effets de l’inflation, plusieurs initiatives ont été mises en place. D’une part, certains constructeurs cherchent à optimiser leur chaîne de production, à relocaliser certaines activités ou à proposer des modèles plus abordables via des plateformes techniques communes. Toutefois, ces stratégies prennent du temps à produire leurs effets.

D’autre part, les pouvoirs publics ont déployé des aides pour soutenir la demande. Par exemple, la prime à la conversion ou le bonus écologique visent à encourager l’achat de véhicules peu polluants. Néanmoins, ces dispositifs ne compensent qu’en partie la hausse générale des prix, et ne concernent souvent que des catégories spécifiques de véhicules.

Inflation automobile

Quelles perspectives pour les années à venir ?

Il est difficile de prévoir avec certitude l’évolution des prix automobiles dans les prochaines années. Néanmoins, plusieurs scénarios sont envisageables. Si l’inflation venait à se stabiliser grâce à une politique monétaire rigoureuse et à une amélioration des chaînes logistiques, les coûts de production pourraient se normaliser. Ainsi, les prix des véhicules neufs pourraient se stabiliser, voire légèrement baisser.

En revanche, si les tensions géopolitiques ou les problèmes d’approvisionnement perduraient. Il est probable que les prix continuent à grimper, alimentant un cercle vicieux de renchérissement du parc automobile, tant neuf qu’occasion.

L’inflation sur le secteur automobile : une adaptation nécessaire pour tous les acteurs

En définitive, l’inflation a profondément modifié le paysage automobile. Du côté des constructeurs, elle impose une révision des stratégies industrielles et commerciales. Du côté des consommateurs, elle engendre des contraintes budgétaires et de nouveaux comportements d’achat. Quant aux pouvoirs publics, ils sont appelés à jouer un rôle de régulateur pour éviter une fracture sociale liée à la mobilité.

En somme, face à cette situation complexe, il est impératif de favoriser des solutions durables et accessibles. Telles que le développement du marché de la voiture d’occasion contrôlée, le leasing social, ou encore l’essor des mobilités partagées. Car, même dans un contexte inflationniste, la mobilité reste un droit fondamental auquel personne ne devrait renoncer.

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