La sécurité routière reste un enjeu majeur en France. Chaque année, malgré les progrès technologiques et les campagnes de prévention, des milliers d’accidents de la route continuent de faire des victimes. Si certaines causes, comme l’alcool, la vitesse excessive ou l’usage du téléphone au volant, sont bien connues. Un autre facteur joue un rôle crucial : l’infrastructure routière. En effet, certaines routes sont particulièrement dangereuses. Ce sont ce que l’on appelle communément des “points noirs” du réseau routier français.
Dès lors, quels sont les routes les plus dangereuses du pays ? Où faut-il redoubler de vigilance ? Voici une plongée détaillée dans les axes les plus à risques de l’Hexagone.
Une réalité chiffrée : les routes restent mortelles
Tout d’abord, avant de s’intéresser aux itinéraires les plus risqués, il convient de dresser un tableau général de l’accidentalité en France. Selon les données publiées par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), environ 3 000 personnes perdent encore la vie chaque année sur les routes françaises. Si ce chiffre est en nette diminution depuis les années 2000, il demeure préoccupant. À cela s’ajoutent plus de 50 000 blessés, dont de nombreux grièvement atteints.
En effet, notons que la répartition des accidents n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire. Certaines routes concentrent une proportion significativement plus élevée de collisions, souvent graves, voire mortelles. Ces itinéraires, fréquemment empruntés, mal aménagés ou mal entretenus, deviennent de véritables pièges pour les automobilistes.
Les autoroutes ne sont pas les plus à craindre
Contrairement aux idées reçues, les autoroutes ne figurent pas en tête des routes les plus dangereuses. Bien au contraire, elles sont parmi les plus sûres du pays. Grâce à une séparation physique des voies, une signalisation efficace, des radars dissuasifs et une surveillance accrue, le taux de mortalité y est relativement faible.
En revanche, ce sont souvent les routes départementales et nationales à deux voies qui se révèlent les plus risquées. Ces axes, parfois étroits, mal éclairés ou bordés d’obstacles, cumulent plusieurs facteurs de danger. Comme par exemple, une vitesse élevée, des dépassements hasardeux, des virages serrés ou une mauvaise visibilité.
Les routes les plus dangereuses par région
Afin de mieux comprendre la répartition des dangers sur le territoire, plusieurs études et classements ont été réalisés. L’association 40 millions d’automobilistes, en collaboration avec des assureurs et des institutions publiques, publie régulièrement un baromètre des routes les plus accidentogènes de France. À partir de ces données, certains axes se distinguent tristement.
La RN20 – L’axe Paris-Orléans-Toulouse
Longtemps surnommée « la route de la mort », la RN20 traverse plusieurs départements du centre de la France. Malgré sa modernisation progressive, elle reste un axe particulièrement périlleux, notamment dans sa portion située entre Limoges et Toulouse. Les virages, les intersections mal signalées et la densité du trafic contribuent à une accidentologie élevée.
La D2007 – En Île-de-France
Anciennement appelée N7, la D2007 relie Paris à la région Auvergne-Rhône-Alpes. En traversant des zones urbaines et semi-urbaines très fréquentées, elle connaît un fort trafic journalier. Ce qui augmente considérablement les risques d’accrochages et d’accidents graves. Les usagers doivent y faire preuve d’une vigilance constante, surtout aux heures de pointe.
La N113 – Dans le Sud-Ouest
La N113, qui traverse notamment les départements de l’Aude et de l’Hérault, est également pointée du doigt. Ce tronçon, qui relie Toulouse à Marseille via Narbonne, est souvent surchargé. L’absence d’une séparation physique entre les deux sens de circulation favorise les collisions frontales, parfois mortelles.
Les routes de montagne : Alpes et Pyrénées
Les régions montagneuses ne sont pas en reste. Les routes sinueuses des Alpes et des Pyrénées, bien que pittoresques, peuvent s’avérer très dangereuses. En hiver, les conditions climatiques dégradées (neige, verglas, brouillard) rendent la conduite particulièrement périlleuse. L’exemple de la D902 dans les Alpes ou de la D918 dans les Pyrénées illustre bien ces difficultés.
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Les causes de danger sur ces axes
Plusieurs éléments expliquent pourquoi certains itinéraires deviennent plus risqués que d’autres. Parmi les facteurs les plus fréquents, citons :
La vétusté de l’infrastructure : Certaines routes n’ont pas été modernisées depuis plusieurs décennies. Elles ne répondent donc plus aux standards actuels de sécurité.
Le manque de signalisation : Une signalisation insuffisante ou mal placée peut induire les conducteurs en erreur.
L’absence de séparateurs de voies : Les collisions frontales sont souvent les plus meurtrières, et surviennent souvent sur des routes sans séparateur central.
L’environnement immédiat : Une route bordée d’arbres, de fossés ou de bâtiments proches limite les possibilités d’évitement en cas de manœuvre d’urgence.
La météo : Certaines zones sont particulièrement exposées à des conditions climatiques extrêmes (brouillard dans les vallées, verglas en montagne…).
Les routes les plus dangereuses de France enfin dévoilées : Des réponses locales et nationales
Face à cette réalité, les autorités n’ont pas tardé à réagir. Plusieurs actions ont été mises en place pour tenter de sécuriser les points noirs identifiés.
Des campagnes de prévention ciblées
Le gouvernement, en partenariat avec les collectivités locales, lance régulièrement des campagnes de sensibilisation, souvent centrées sur les axes les plus à risque. L’objectif est clair : inciter les conducteurs à adopter une conduite plus prudente, notamment dans les zones déjà identifiées comme problématiques.
Des aménagements progressifs
Sur certains tronçons très accidentogènes, des travaux d’aménagement sont entrepris : ajout de glissières de sécurité, élargissement de la chaussée, création de voies de dépassement sécurisées ou encore réduction des vitesses autorisées.
Cependant, ces travaux nécessitent des budgets importants et ne peuvent être généralisés à l’ensemble du réseau. Surtout dans un contexte de restrictions budgétaires pour les départements en charge de l’entretien des routes.
L’aide des technologies
De plus en plus, les technologies viennent renforcer la sécurité des usagers. Les GPS modernes et les applications comme Waze indiquent désormais les zones de danger, les virages dangereux ou encore les radars. De plus, les véhicules récents sont équipés de systèmes d’aide à la conduite (freinage automatique d’urgence, alerte de franchissement de ligne, détection de fatigue…), réduisant ainsi le risque d’accident.
Une responsabilité partagée
Si les autorités ont un rôle central à jouer, il est important de rappeler que la sécurité routière dépend aussi des conducteurs eux-mêmes. Adopter une conduite responsable, respecter les limitations de vitesse, ne pas utiliser son téléphone au volant. Egalement, porter sa ceinture de sécurité et adapter sa conduite aux conditions météo sont autant de comportements qui peuvent sauver des vies.
Il convient également de rester attentif aux recommandations locales. Dans certaines régions, des campagnes d’affichage informent les automobilistes des routes à risque et des comportements à adopter.

Conclusion : une vigilance nécessaire sur certains axes
En définitive, la France dispose d’un réseau routier dense, varié, mais parfois vieillissant. Certains itinéraires se distinguent par leur dangerosité, souvent liée à un cocktail de facteurs techniques, environnementaux et humains. Grâce aux études régulières, aux classements des routes les plus risquées et à l’action des associations de sécurité routière, ces “points noirs” sont progressivement identifiés et traités.
Néanmoins, la vigilance reste de mise. Chaque conducteur a un rôle à jouer dans la réduction de l’accidentalité, en particulier lorsqu’il emprunte ces itinéraires sensibles. Car au-delà des infrastructures, c’est le comportement au volant qui reste la première clé de la sécurité.
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