Depuis son instauration en 1992, le permis à points est devenu un pilier de la politique de sécurité routière en France. Son objectif est clair : responsabiliser les conducteurs en associant chaque infraction à un retrait de points, en plus d’une amende financière.
Pourtant, en 2025, cette logique s’est durcie. En effet, les infractions routières entraînent aujourd’hui des pertes de points plus fréquentes et des amendes plus élevées, suscitant autant d’inquiétude que de débat.
Ainsi, il devient essentiel de bien connaître les règles en vigueur et surtout, de comprendre quelles sont les infractions qui coûtent le plus cher, tant sur le plan financier que sur celui de la conservation du précieux sésame.
Le fonctionnement du permis à points : un rappel nécessaire
Avant de se pencher sur les infractions spécifiques, il est utile de rappeler brièvement le fonctionnement du permis à points. Chaque conducteur commence avec un capital de 12 points (6 points pour les jeunes conducteurs). À chaque infraction, un nombre de points est retiré, en fonction de la gravité de la faute. Lorsqu’un conducteur tombe à zéro point, son permis est invalidé. Il doit alors repasser les examens, après un délai légal.
Par ailleurs, récupérer ses points est possible sous certaines conditions. Comme attendre une période sans infraction, suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, ou bénéficier de la récupération automatique au bout de plusieurs années sans infraction. Toutefois, en 2025, la dynamique s’est complexifiée, notamment en raison de l’augmentation des contrôles automatisés et de la modernisation des dispositifs de surveillance.
Une année 2025 marquée par un durcissement général
D’une part, la politique gouvernementale actuelle vise à réduire encore le nombre de morts sur les routes, notamment en zone urbaine. D’autre part, les pouvoirs publics cherchent à moderniser le système. Par exemple, avec des radars plus performants, des caméras intelligentes et un suivi plus strict des comportements à risque. En conséquence, les sanctions ont été revues à la hausse, tant au niveau des amendes que des retraits de points.
Ainsi, de nombreuses infractions, autrefois considérées comme mineures, peuvent désormais entraîner des sanctions lourdes, et surtout, des conséquences directes sur le portefeuille.
Les types d’infractions
Les excès de vitesse : toujours en tête des sanctions
Il va sans dire que l’excès de vitesse reste l’une des infractions les plus fréquentes sur les routes françaises. Toutefois, en 2025, il est aussi devenu l’un des motifs les plus coûteux.
- Excès inférieur à 20 km/h (hors agglomération) : 1 point retiré et amende de 68 €.
 - Inférieur à 20 km/h (en agglomération) : 1 point et 135 € d’amende, preuve que les zones urbaines sont davantage surveillées.
 - 20 à 29 km/h : 2 points et 135 € d’amende.
 - 30 à 39 km/h : 3 points et amende de 135 € à 180 €, selon les zones.
 - 40 à 49 km/h : 4 points et amende pouvant atteindre 375 €.
 - Excès supérieur à 50 km/h : 6 points retirés, amende jusqu’à 1 500 €, suspension de permis immédiate, et immobilisation du véhicule possible.
 
Ainsi, au-delà de la perte de points, les excès de vitesse élevés peuvent mettre un conducteur en grande difficulté, tant financièrement qu’administrativement.
Le téléphone au volant : un danger de plus en plus surveillé
Depuis plusieurs années, le téléphone portable au volant est devenu un sujet majeur de préoccupation. En 2025, cette infraction est non seulement fortement sanctionnée, mais elle peut aussi entraîner une suspension de permis dans certains cas.
- Téléphoner en conduisant (même à l’arrêt à un feu) : 3 points et amende de 135 €.
 - Téléphone + autre infraction simultanée (non-respect des distances, franchissement de ligne, etc.) : 6 points, suspension de permis jusqu’à 6 mois, amende jusqu’à 750 €.
 
Par conséquent, il est désormais évident que le simple usage du téléphone peut coûter extrêmement cher, voire menacer directement la validité du permis.
Le non-respect des priorités : une erreur fréquente, mais lourde de conséquences
Ensuite, une autre catégorie d’infractions très coûteuse concerne le non-respect des règles de priorité. Ces erreurs, souvent sous-estimées, peuvent entraîner des accidents graves.
- Non-respect d’un stop ou d’un feu rouge : 4 points retirés et amende de 135 €.
 - Non-respect de la priorité à droite ou des piétons : 4 points et amende équivalente.
 - Refus de priorité à un véhicule prioritaire : jusqu’à 6 points et 750 € d’amende, selon les cas.
 
Il convient donc d’être particulièrement vigilant dans ces situations, car une inattention coûte cher, même si elle ne provoque pas d’accident.
L’alcool et les stupéfiants : des infractions toujours sévèrement punies
Sans surprise, la conduite sous l’emprise de l’alcool ou de drogues reste l’une des fautes les plus lourdement sanctionnées.
- Alcool entre 0,5 g/l et 0,8 g/l : 6 points, amende de 135 €, possible immobilisation du véhicule.
 - Alcool au-dessus de 0,8 g/l : délit, retrait de 6 points, amende jusqu’à 4 500 €, suspension ou annulation de permis, voire peine de prison.
 - Conduite sous stupéfiants : délit, 6 points, amende de 4 500 €, suspension de permis, peine de prison possible.
 
Ainsi, il apparaît clairement que ces comportements peuvent anéantir un permis en une seule fois, en plus de coûter des milliers d’euros. De plus, en 2025, les contrôles salivaires et éthylotests sont de plus en plus fréquents, y compris en pleine journée.
Trouvez votre
pièce auto d'occasion
par ici !
			
			Les nouvelles infractions à fort impact en 2025
En outre, certaines infractions émergentes ou auparavant peu sanctionnées ont vu leurs peines alourdies en 2025. Cela reflète l’adaptation des lois aux nouveaux enjeux de mobilité et de sécurité.
- Conduite sur voie de covoiturage sans y avoir droit : 135 € d’amende.
 - Utilisation abusive des voies réservées (bus, vélos) : 135 € également.
 - Non-respect des distances de sécurité avec un cycliste : 3 points et 135 € d’amende.
 
D’une manière générale, l’État souhaite favoriser les mobilités douces. Et cette volonté se traduit par une répression plus sévère des comportements dangereux pour les usagers vulnérables.
La récidive : un facteur aggravant majeur
Au-delà de l’infraction ponctuelle, la récidive est aujourd’hui beaucoup plus lourdement pénalisée. En 2025, un conducteur ayant déjà commis une infraction dans les 5 années précédentes peut voir :
- Son amende doublée,
 - Sa suspension de permis étendue,
 - Et parfois son véhicule confisqué.
 
En conséquence, les récidivistes doivent s’attendre à des sanctions exemplaires. Notamment en cas de conduite sous influence ou de grand excès de vitesse.
			Des coûts indirects souvent sous-estimés
Outre les amendes et la perte de points, il est important de souligner les coûts indirects liés aux infractions routières. En effet, une perte de points peut entraîner :
- Une hausse des primes d’assurance,
 - Une obligation de suivre un stage payant (environ 250 €),
 - Une perte d’emploi, pour ceux dont l’activité dépend de leur permis,
 - Une vente précipitée du véhicule, en cas d’annulation.
 
Ainsi, une infraction apparemment banale peut avoir de lourdes répercussions économiques et professionnelles, parfois bien au-delà de l’amende initiale.
Prévenir plutôt que guérir : les bons réflexes
Face à cette sévérité accrue, la meilleure solution reste évidemment la prévention. Voici quelques conseils simples mais efficaces :
- Respecter les limitations de vitesse, y compris en zone 30,
 - Ne jamais utiliser son téléphone en conduisant,
 - S’arrêter systématiquement aux feux et priorités,
 - Éviter toute prise d’alcool ou de substances avant de prendre le volant,
 - Réaliser un stage de récupération de points préventif, avant d’atteindre un seuil critique.
 
En adoptant ces réflexes, il est tout à fait possible de préserver son capital de points et d’éviter des dépenses inutiles.
Pour conclure sur les infractions
En 2025, le permis à points est plus que jamais au cœur des enjeux de sécurité routière. Si sa vocation première est de sensibiliser les conducteurs aux risques. Il est indéniable que les sanctions sont devenues particulièrement dissuasives, tant par la perte de points que par le coût financier. Excès de vitesse, usage du téléphone, conduite sous influence, ou encore non-respect des nouvelles règles de cohabitation avec les usagers vulnérables : toutes ces infractions peuvent désormais vider un permis et un portefeuille en un clin d’œil.
Dès lors, mieux vaut rester vigilant et informé, car dans un contexte où les radars sont partout et les règles plus strictes, l’erreur n’est plus permise. Préserver ses points, c’est aussi préserver sa liberté de circuler — et son budget.
Cet article vous a plu ? Retrouver toute notre actualité sur FRPA, plateforme pour les pièces d’occasion.