Les limitations de vitesse nous agacent parfois et nous font perdre des points sur notre permis de conduire. Elles nous coûtent de l’argent si on ne les respecte pas. Cependant, elles permettent d’éviter de nombreux accidents sur les routes. Vous l’aurez deviné, aujourd’hui, zoom sur les limitations de vitesse !
L’histoire des limitations de vitesse
Les premières limitations de vitesse sont apparues en France en 1893. Elles ont dans un premier temps été mises en place pour réduire la mortalité, les accidents et les blessés sur les routes.
Dans le premier Code de la route en 1921, il n’existait pas de seuil exact de limitation de vitesse. En effet, même si la première vitesse maximale autorisée date de 1893, elle ne s’appliquait qu’aux automobilistes résidant à Paris et ses alentours. Ce qui n’a donc pas arrangé grand-chose au nombre de morts sur les routes.
La première limitation de vitesse sur le plan national a fait son apparition en 1962. Cette limitation était dans un premier temps seulement effective dans les agglomérations. Et c’est en 1973, que la France atteint un record de mortalité routière avec 18 034 personnes décédées sur les routes. Dès lors, les limitations hors agglomération sur la totalité du territoire sont apparues. L’objectif avec la mise en place des limitations de vitesse a donc été dans un premier temps de diminuer drastiquement le nombre de morts.
Les limitations de vitesse et l’industrie automobile
Comme vous vous en doutez, les grandes entreprises automobiles n’étaient pas enchantées de voir les limitations de vitesse se mettre en place. En effet, la puissance du véhicule et la vitesse qu’il peut atteindre est un important critère d’achat pour les automobilistes. Alors comment vendre une voiture plus cher sous prétexte qu’elle peut monter jusqu’à 150 km/h si nous ne sommes plus autorisés à rouler aussi vite ?
Pour l’industrie de l’automobile, les limitations de vitesse sont évidemment une réelle privation de liberté. D’ailleurs, M.Cavet, chargé de promotion dans la ville de Caen pour la marque Fiat, trouvait que la mise en place de ces restrictions liées à la vitesse était une entrave totale à la liberté des conducteurs. Il proposait même de mettre en place un « permis spécial pour la conduite des voitures dépassant certaines vitesses ». Pour lui et beaucoup d’autres acteurs de l’automobile, les personnes qui voulaient et qui étaient en mesure de conduire des véhicules à une vitesse supérieure à ce qui est autorisé devaient pouvoir le faire.
Afin que les limitations de vitesse soient acceptées par la totalité des Français, il a fallu concevoir d’autres arguments que celui de la diminution de la mortalité.
Le choc pétrolier et l’acceptation des limitations de vitesse
C’est donc le choc pétrolier qui va permettre au gouvernement de consolider et de faire accepter davantage les limitations de vitesse.
L’objectif était de réduire la vitesse des véhicules sur les routes et ainsi réduire la consommation de carburant. Une option beaucoup moins contraignante que dans d’autres pays européens puisque dans certains, la circulation était totalement interdite pour consommer le moins possible de carburant.
Le choc pétrolier a permis de mettre d’accord une grande majorité des Français. Mais quand cette crise a commencé à s’estomper, il a fallu prendre de nouvelles mesures. Pour satisfaire un maximum de personnes au sujet de la vitesse sur les routes de France il a fallu faire des choix. Le Président Georges Pompidou a donc décidé, en 1974, de faire passer la vitesse maximale autorisée de 120 km/h à 140 km/h sur les routes hors agglomérations. Une décision lourde de conséquences car elle a engendré un doublement du nombre d’accidents mortels sur les routes. Ce sont les raisons pour lesquelles cette augmentation des limitations de vitesse ne dura pas longtemps. Un peu plus tard, Jacques Chirac mettra d’ailleurs en place le nouveau Code de la route. Il comprend les limitations de vitesse que nous connaissons aujourd’hui.
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Le nouveau code de la route
Après la mise en place de ce nouveau Code de la route, les limitations de vitesse n’ont pas connu énormément de changement. En effet, cela implique de nombreux débats. Cependant, la dernière modification est récente. Elle date de 2018, avec le passage de 90km/h à 80km/h sur les routes à deux voies.
Un oubli concernant les limitations de vitesse ?
Mettons-nous à jour ensemble sur les différentes restrictions de vitesse sur les routes de France. Il faut savoir que les jeunes conducteurs (ceux qui portent le A), sont contraints de rouler 10 km/h en dessous de la vitesse autorisée pour les autres conducteurs.
– Sur les autoroutes, la vitesse maximale autorisée est de 130 km/h. Cependant, les jeunes conducteurs doivent rouler à 120 km/h.
– Sur les routes à 2 chaussées séparées par un terre-plein central, les automobilistes doivent rouler à 110 km/h. Les jeunes conducteurs sont autorisés à rouler à 100 km/h.
– Lorsque vous roulez sur une section de route comprenant au moins 2 voies affectées par un même sens de circulation, il vous faut rouler à 90 km/h et à 80 km/h si vous êtes jeune conducteur.
– Sur une route à double sens sans séparateur central, la vitesse maximale autorisée est, depuis 2018, de 80 km/h pour tous les automobilistes (anciennement 90).
– Enfin, en agglomération, il vous faut rouler à maximum 50 km/h.
Dans certains endroits, il se peut que les limitations de vitesse soient inférieures à 50 km/h. Comme par exemple les parkings, les zones dites “30”, les rues où se trouvent les écoles ou encore les zones de rencontres. Les zones de rencontres sont des endroits où les vélos, les deux-roues à moteur, les piétons et les voitures peuvent circuler ensemble. La priorité est toujours laissée aux piétons et la vitesse y est limitée à 20km/h.
Mais alors, que risque-t-on si on ne respecte pas les limitations de vitesse ?
Les sanctions liées à la vitesse
Plusieurs sanctions sont prévues pour les automobilistes qui ne respectent pas les vitesses autorisées sur les routes de France :
– Pour un excès de vitesse de moins de 20 km/h en ville, l’automobiliste perd 1 point et encourt une amende de 135 euros. Pour un excès similaire hors agglomération, le retrait sera d’un point et l’amende de 68 euros.
– Si l’excès se situe entre 20 et 29 km/h, ce sont 2 points qui seront retirés du permis en plus de 135 euros d’amende.
– Pour un excès de 30 à 39 km/h, la sanction est plus lourde. L’automobiliste perd 3 points, l’amende sera de 135 euros en plus d’une suspension de permis. De plus, le conducteur devra effectuer un stage de sensibilisation à la conduite, à ses frais.
– Si l’automobiliste roule entre 40 km/h et 45 km/h au-dessus de la vitesse autorisée, le conducteur perdra 4 points avec une amende de 135€.
– Enfin, si l’excès de vitesse est supérieur ou égal à 50 km/h, 6 points seront retirés et l’amende s’élèvera à 1500 euros. La sanction sera alourdie de la suspension du permis de conduire et d’un stage de sensibilisation obligatoire ainsi que l’immobilisation immédiate ou la confiscation du véhicule.
Toute ces sanctions ne nous donnent évidemment pas envie d’enfreindre les limitations de vitesse. Mais attention à ne pas rouler trop lentement nous plus… En effet, vous être passibles d’une amende de 35 euros si vous conduisez à une vitesse anormalement réduite. Vous pouvez mettre en danger les autres usagers.
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